Festival de Musique di Royan, 1969
Intervista con Luciano Berio e Bruno Maderna al Festival de Musique di Royan, 1969 (per il documento sonoro, scorrere in fondo alla pagina)
Luciano Berio, en entendant Sinfonia, et plus particulièrement le troisième mouvement de Sinfonia, on a l’impression d’entendre simultanément toute la musique du XIXème e XXème siècle. Comment l’expliquez-vous?
Luciano Berio: Et bien, la pièce est basée sur des documents de notre histoire musicale que j’aime bien, il y a beaucoup d’images dedans – il m’a pris pas mal de temps de travailler sur ça… Il y a un travail harmonique assez poussé de lier …. (pas pour un espèce de)… des références immédiates, de mettre ensemble des choses assez opposées. Voilà, c’est-à-dire de vouloir représenter les potentialités qu’il y a dans la musique de Mahler, qui est, en soi, hétérogènes dans le bon sens, évidemment.
Pour parler de la musique de Mahler, je crois en effet que on entend au mouvement de la Deuxième Symphonie de Mahler, dès le début de la pièce…
Luciano Berio: Oui, en effet, lui c’est.
Je note aussi La Valse de Ravel, la valse de Le Chevalier à la Rose de Strauss.
Luciano Berio: Il y a dans cette troisième pièce de Sinfonia une espèce de squelette, qui est constituée par le Scherzo de la Deuxième Symphonie de Mahler, qui est toujours présent, d’une façon ou de l’autre, mais du quel prolifèrent beaucoup des autres choses … même Stravinskij que, si on peut songer une chose opposée à Mahler, c’est exactement Stravinskij.
Je voudrais demander à Bruno Maderna, si l’exécution d’une œuvre pareille, et précisément cette liaison de toutes ces musiques différentes, pose un problème particulier…
Bruno Maderna: Non, je n’ai pas trouvé aucune de particulier. Aucune difficulté, surtout parce que la partition eté claire et c’est tout écrit… Au fond, il faut seulement suivre le parcours signé par Luciano. D’ailleurs, je connais la musique de Luciano depuis longtemps, on est des amis depuis… je ne me rappelle plus de quand… et alors c’est pas difficile pour moi pour comprendre… mais d’ailleurs, comme je le dit, dans la partition c’est vraiment écrit tout.
Festival di Royan 1969, pagine estratte dal programma di sala del concerto del 4 aprile 1969 con musiche di Bruno Maderna (Quadrivium) e Luciano Berio (Cela veut dire que e Sinfonia)
Audio originale dell'intervista a Luciano Berio e Bruno Maderna al Festival di Royan