Michel Tabachnik
J'ai bien connu Luciano. J’ai dirigé nombre de ses créations. Ensemble, nous avons même vagabondé en Toscane tandis qu'il cherchait une maison pour se loger.
— Avec l'âge, disait-il, il me faut de la chaleur…
De la chaleur, je trouvais déjà que sa musique en débordait... Il y a en ses constellations sonores une vie de feu, un scintillement intérieur, un miroitement secret qui semble surgir d’une «merveille de l’intériorité»… Car en effet, ses œuvres transmettent des sensations qui enchantent, qui transportent, mais qui, plus encore, innervent nos émotions de profondeurs, de transcendances, d’invariants qui rappellent Strauss, Berlioz, et aussi Schubert, Monteverdi… Les langues divergent, mais le sens est le même. C’est le cœur qui parle…
J’ai toujours été frappé par le sérieux de Luciano, pour ne pas dire par sa gravité. Nul doute, il a écrit une musique qui émane du tréfonds de lui-même, de l’essence même d’une imagination qui a puisé à la source même des êtres et des choses.
Merci Luciano…
Michel Tabachnik